Israël: une coalition Lapid-Bennett pourrait conduire à "un gouvernement de gauche dangereux" (B. Netanyahou)
Le chef du Likoud soutient qu'il est encore possible de former un gouvernement de droite
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a vivement critiqué le chef du parti de droite Yamina, Naftali Bennett, qu'il a accusé d'avoir refusé d'exclure un gouvernement d'unité avec Yaïr Lapid, peu après que ce-dernier se soit vu confier le mandat pour former la prochaine coalition, après l’échec du chef du Likoud.
Il l’a toutefois exhorté à ne pas rejoindre une coalition formée par Yaïr Lapid, jurant que lui et le leader de Yamina peuvent encore former ensemble un gouvernement de droite.
Mais selon le radiodiffuseur public Kan, Naftali Bennett ferait pression pour que les discussions sur la formation d'un gouvernement se terminent dans les jours qui viennent, par crainte que d’autres députés de son parti ne se prononcent contre la formation d'une coalition avec Yair Lapid.
Un peu plus tôt, le député Amichai Chikli, membre de la formation de N. Bennett a annoncé son opposition à la formation d’une telle coalition.
Chef de la formation centriste Yesh Atid ("Il y a un futur"), arrivée en deuxième place avec 17 députés aux législatives, Yaïr Lapid cherche à former un "gouvernement d'union nationale" - ralliant la droite, le centre et la gauche - afin de chasser du pouvoir Benyamin Netanyahou.
Pour tenter de réussir là où Benyamin Netanyahou a échoué, Yaïr Lapid pourrait avoir besoin du soutien non seulement de Naftali Bennett mais aussi de partis arabes.
Pour l'heure, son "bloc du changement" - composé des partis de gauche Meretz et Travaillistes, du centriste Benny Gantz et des formations de droite dirigées par l'ex-Likoud Gideon Saar et le nationaliste laïc Avigdor Lieberman - rassemble 51 députés.
Pour atteindre le seuil de 61 députés, il devra trouver un terrain d'entente avec des partis arabes (10 députés au total) et/ou avec Naftali Bennett.
Si Yaïr Lapid parvient à former un gouvernement, une page de l'histoire d'Israël se tournera avec le départ de Benyamin Netanyahou, qui a passé les douze dernières années au pouvoir. Sinon les Israéliens retourneront aux urnes pour une cinquième fois en un peu plus de deux ans.